SM le Roi inaugure la section Settat - Marrakech de l'autoroute Tanger - Marrakech

17 avril 2007

SM le Roi inaugure la section Settat - Marrakech de l'autoroute Tanger - Marrakech

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L'ouverture de l'autoroute reliant Marrakech à la capitale économique Casablanca, et plus loin au nord, à Tanger, marque le début d'un bouleversement socio-économique majeur, que nous remarquerons de plus en plus.
Ci-dessous l'article officiel posté sur le site des Autoroutes du Maroc. A noter au passage un autre site à visiter: RadarsMaroc, qui relaie également l'information.

Dans le cadre du développement du réseau autoroutier national, Sa Majesté le Roi que Dieu Le Glorifie a procédé lundi 16 avril 2007 à l’inauguration de l’autoroute Tanger–Marrakech.

L’autoroute Tanger – Marrakech ainsi achevée favorisera l’atteinte de plusieurs objectifs dont en particulier la continuité des trafics routiers entre I'Europe et le Maghreb et la structuration et l’intégration de nombreuses régions du pays.

L’entrée en service de cette autoroute a été faite par étapes depuis la mise sous péage du tronçon Casablanca – Rabat en 1991. En janvier 1995, l’autoroute atteint Kénitra après une mise en chantier en juillet 1992. Entre juin 1996 et juillet 2005, l’autoroute aura desservi successivement Larache, Sidi El Yamani, Assilah et Tanger. Vers le Sud, Settat a été intégrée au réseau autoroutier en juin 2001. Deux maillons permettant le contournement de Casablanca et de Settat ont été ouverts à la circulation respectivement en juillet 2003 et novembre 2005. De 1992 à 2007, l’autoroute aura coûté 8 680 millions de dirhams et permettra un gain de temps de 3 heures pour les véhicules légers et d’au moins le double pour les poids lourds.

De toutes les sections mises en service, Settat – Marrakech aura été la plus longue et celle dont le délai de réalisation aura été le plus court. Après moins de trois ans de travaux, cette autoroute est ouverte à la circulation. Sa réalisation marque un progrès important en permettant un gain de temps appréciable (2 heures entre Casablanca et Marrakech contre 3 heures et parfois plus auparavant), une amélioration notable de la sécurité et une fluidité et un confort de la circulation considérablement accrus.

L’autoroute est surtout une grande chance pour attirer des touristes, au cœur de Marrakech, ville chargée d’art et d’histoire. C’est également une chance pour le rayonnement et l’attractivité de la région, l’ouverture et les échanges nouveaux qu’elle permettra de stimuler, synonymes d’un véritable nouveau souffle pour le développement culturel, touristique et économique.

Grâce à ce nouvel équipement, Marrakech et sa région sont plus proches de Casablanca, des autres métropoles du pays et de l’Europe et s’élargissent en direction de la façade atlantique. Bientôt, la ville sera placée au cœur d’un axe majeur Nord - Sud, avec la mise en service de l’autoroute allant à Agadir.

Les travaux, orchestrés par la Société Nationale des Autoroutes du Maroc, ont été énormes. Longue de 145 kilomètres, l’autoroute a mobilisé près de 4 400 personnes. Trois viaducs d’une longueur totale de près de 600 ml ont été construits et 30 millions de mètres cubes de terres ont été déplacés. Pour la confection de la chaussée, près de 845 mille mètres cubes de grave non traitée et 788 mille tonnes d’enrobés bitumineux ont été mis en œuvre. Pour garantir la sécurité des usagers empruntant cette autoroute, près de 265 km de files de glissières de sécurité ont été implantés, soit près de 2 km de glissières par kilomètre d’autoroute, en plus de 1020 km de bandes de signalisation horizontale et 3500 mètres carrés de signalisation verticale. Il s’agit du plus long tronçon d’autoroute jamais inauguré au Maroc. La société ADM, concessionnaire, attend dans un premier temps 4600 véhicules par jour sur cette nouvelle autoroute.

La construction de l’autoroute a été exemplaire également par son respect du cadre de vie et des paysages qu’elle traverse, constat illustré par la construction de 97 ouvrages de rétablissement et de 545 ouvrages hydrauliques dans une région plutôt aride. En outre, dans l’objectif de peser le moins possible sur les ressources en eau des régions traversées, ADM a mené une réflexion en amont qui a abouti, dans une première à l’échelle d’ouvrages autoroutiers à l’adoption de la technique du compactage à sec, favorisant également la réutilisation massive des matériaux de l’emprise, bien qu’elle soit lourde à mettre en œuvre.
La réalisation de l’autoroute Settat - Marrakech est le résultat du montage financier consacré par le contrat-programme signé le 1er juin 2004 à Agadir en présence de SA MAJESTE LE ROI MOHAMED VI, que Dieu L’assiste, et passé entre l’Etat et ADM ; ce contrat a apporté la garantie de l’Etat aux emprunts obligataires contractés par la société. Les travaux ont coûté 3,3 milliards de dirhams financés à hauteur de 96% par les bailleurs de fonds suivants : le FKDEA, le FADES et la BEI.
Pour sa réalisation, cette autoroute a été scindée en cinq sections confiées aux entreprises suivantes :
- DOGUS (Turquie) et SINTRAM (Maroc) pour la section Settat – Oum Rbiâ ,
- DOGUS (Turquie) pour la section Oum Rbiâ – RN 9 et le viaduc sur Oued Oum Rbiâ,
- HOUAR (Maroc), pour le viaduc sur oued Zouar,
- HOUAR – SINTRAM – LRN – MEGEC – SEPROB (Maroc) pour la section RN 9 – Skhour Rehamna,
- SINTRAM – SOTRAVO – LRN – MEGEC (Maroc), pour la section Skhour Rehamna – Benguérir,
- SINTRAM – MEGEC (Maroc), pour l’échangeur de Benguérir,
- HOUAR – SEPROB – SNCE – SOMAGEC (Maroc), pour la section Benguérir – PK 30,
- EL HAJJI – THE ARAB CONTRACTORS – SEFIANI – HANDASSA (Maroc – Egypte), pour la section PK 30 - Marrakech
Les études d’exécution ont été confiées aux bureaux d’études suivants :
- KHATIB & ALAMI (Liban), pour les sections Settat – Skhour Rehamna,
- CID – SCETAUROUTE (Maroc - France), pour les sections Skhour Rehamna – Marrakech.
ADM a tenté pour la première fois une mission d’assistance à maîtrise d’œuvre de génie civil confiée après concurrence au groupement franco-marocain CID – SCETAUROUTE.

Les travaux ont été importants : l’autoroute a mobilisé près de 4 400 personnes. Trois viaducs d’une longueur totale de près de 600 ml ont été construits et 30 millions de mètres cubes de terres ont été déplacés. Pour la confection de la chaussée, près de 845 mille mètres cubes de grave non traitée et 788 mille tonnes d’enrobés bitumineux ont été mis en œuvre. Près de 265 km de files de glissières de sécurité ont été implantés, soit près de 2 km de glissières par kilomètre d’autoroute, en plus de 1020 km de bandes de signalisation horizontale et 3500 mètres carrés de signalisation verticale. Il s’agit du plus long tronçon d’autoroute jamais inauguré au Maroc.

Après les dessertes de Tanger et d’El Jadida, l’arrivée de l’autoroute à Marrakech marque ainsi une phase importante de la mise en œuvre du réseau autoroutier national. Elle est le résultat de l’accélération du rythme de livraison des autoroutes qui est passé d’une moyenne de 40 Km/an dans la décennie 90 à 160 Km/an actuellement. Elle a permis de renforcer les capacités des entreprises nationales. Grâce au mode de sectionnement des lots de travaux et des modalités de sélection des entreprises, il a été possible sur ce projet d’inciter les entreprises nationales à participer franchement aux appels d’offres et par là, à se développer et se structurer. La participation des entreprises marocaines est ainsi de 70% dans ce projet. Outre une présence plus grande des entreprises nationales, le fait d’accélérer le rythme des travaux et de lancer simultanément toutes les sections entre Settat et Marrakech a permis de raccourcir les délais de mise en service des autoroutes. Alors qu’il a fallu par exemple, pour l’autoroute Casablanca- El Jadida longue de 81 Km, 64 mois de travaux car elle a été réalisée par phases, l’autoroute Settat – Marrakech n’aura nécessité que 32 mois pour une longueur de 145 Km.

La mise en service de l’autoroute Settat – Marrakech porte le réseau autoroutier en exploitation par ADM à 784 km. En attendant Agadir prévue en fin 2009, Marrakech et Tanger sont désormais reliées par autoroute. C’est ainsi une étape importante du schéma directeur autoroutier conçu par le Ministère de l’Equipement et des Transports qui vient d’être franchie.